En collaboration avec l’ONF (Office National des Forêts) gestionnaire du site.
Les premières phases de l’étude se sont intéressées aux parcelles sud et sud-est du bois de Bastard (parcelles 10, 14, 18 et 28). Les collectes de l’année 2011 ont ciblé le nord de la forêt (parcelle 2). Ces collectes ont révélées et confirmées la présence d’un cortège saproxylique riche et diversifié malgré la superficie relativement modeste de la surface boisée et de sa proximité avec l’agglomération paloise. En rouge sur la carte ci-dessous les parcelles de vieillissement interdites au public.
La forêt de Bastard, en l’état actuel des connaissances après ces 5 années d’inventaires, héberge donc au moins 164 espèces de coléoptères saproxyliques. Sur ces 164 espèces, 46 sont présentes dans la liste Brustel des espèces de coléoptères bio-indicatrices de la qualité des forêts (dont huit déterminantes strictes : Teredus cylindricus (Olivier, 1790), Ampedus praeustus (Fabricius, 1792), Calambus bipustulatus (Linnaeus, 1767), Aesalus scarabaeoides (Panzer, 1794), Prostomis mandibularis (Fabricius, 1801), Eledonoprius armatus (Panzer, 1799), Platydema dejeani Laporte de Castelnau & Brullé, 1831 et Pycnomerus terebrans (Olivier, 1790)). Cela représente près de 31% des 150 espèces de cette liste pouvant être rencontrées dans la région Aquitaine.
Le bilan des inventaires entomologiques menés pendant cette étude démontre que celle-ci héberge un peuplement saproxylique digne d’intérêt et d’une grande diversité. Cela montre aussi l’importance de cette forêt dans la préservation de l’entomofaune à l’échelle du Béarn et l’intérêt d’essayer d’assurer une continuité entre cet espace et les milieux naturels environnants dont certains qui, à l’image des zones humides du lac d’Uzein présentent également une faune saproxyliques de grand intérêt patrimonial. Enfin, l’on peut ajouter que les actions de préservation et de gestion en faveur de l’entomofaune saproxylique semblent importantes à poursuivre sur cet espace.